Avec près de 30 000 cas par an en France, les accidents ischémiques transitoires ou AIT impliquent un risque d’AVC proche de 90 % en moyenne. Vous souhaitez connaître les principaux symptômes de l’AIT pour mieux les prendre en charge ? Voici quelques éléments de réponse.
Un accident ischémique transitoire se caractérise par une altération passagère et réversible de la fonction cérébrale. Il survient généralement lorsque l’apport de flux sanguin au cerveau a été interrompu de manière soudaine et temporaire. Un AIT présente donc un ensemble de déficits neurologiques sans la présence d’un infarctus cérébral définitif. L’ensemble des déficits se résorbent alors généralement sur une durée de 24 heures.
Contrairement à un AVC ischémique, un AIT est un trouble passager qui n’engendre aucune lésion cérébrale irréversible. Aucun changement perceptible n’est ainsi identifié lors d’un examen neurologique ou sur une imagerie cérébrale.
Si un AIT dure généralement moins d’une heure, il s’agit d’un phénomène nécessitant une prise en charge médicale en urgence. En effet, un AIT peut alors être le signe d’un accident vasculaire cérébral imminent (entre 24 et 48 heures après les premiers symptômes). Les personnes qui subissent des accidents ischémiques transitoires ont aussi plus de risque de déclencher un AVC au cours de leur existence. Notons qu’un AIT touche majoritairement des individus d’un âge moyen (entre 40 et 50 ans).
Le diagnostic clinique d’un AIT repose essentiellement sur une anamnèse couplée à une imagerie cérébrale. D’autres examens complémentaires sont proposés (IRM, TDM, ECG, analyses sanguines, échographie, angiographie) pour en définir la cause.
Comment reconnaître un AIT ?
La faiblesse musculaire
Un AIT peut engendrer une faiblesse musculaire de la moitié du corps (hémiparésie) ou une paralysie d’un ou plusieurs membres. On cite alors fréquemment le visage, la jambe, la main, le bras, voire la moitié du corps (hémiplégie).
La perte de la sensibilité
Le malade rapporte également une sensation d’engourdissements, de fourmillements (paresthésie) ou une perte de sensibilité dans un ou plusieurs membres.
La difficulté de langage
Différents types de difficulté de langage sont aussi identifiés dans un AIT. On appelle dysarthrie le fait de ressentir une gêne à l’articulation. Certains malades souffrent d’aphasie, se traduisant sous la forme d’un mutisme ou d’une difficulté à trouver ses mots. Des difficultés de compréhension accompagnent souvent ce trouble de l’expression.
Les troubles visuels
Un AIT peut mener à la perte partielle ou totale (hémianopsie) de la vision. On parle ici de cécité monoculaire transitoire. D’autres symptômes révèlent aussi le déclenchement d’une diplopie, soit un dédoublement visuel des choses.
Le mal de tête
Ce type de mal de tête se caractérise comme étant soudain, intense et inhabituel chez les malades.
La perte d’équilibre
Le patient montre aussi des difficultés à coordonner ses mouvements, avec une dégradation nette de sa motricité.
Les troubles de la conscience
On parle ici de différents phénomènes, comme d’une somnolence ou d’une entrée dans un coma.
Quelles sont les causes ?
Un accident ischémique transitoire survient lorsqu’un caillot sanguin ou une plaque d’athérosclérose migre du cœur vers la circulation sanguine. Ce phénomène forme alors un embole qui vient boucher l’artère cérébrale.
Les facteurs de risques des AIT sont les mêmes que pour les AVC. Certains facteurs sont difficiles à prévenir, comme le vieillissement, les antécédents d’AVC, le genre (les AIT sont en effet plus fréquents chez les hommes) ou les antécédents familiaux.
Toutefois, certaines causes peuvent être analysées dans le cadre de la prévention contre les AIT. C’est le cas des facteurs suivants :
- le tabagisme ;
- l’hypertension artérielle ;
- un taux élevé de mauvais cholestérol ;
- La prise de certains contraceptifs ;
- les vascularisés ;
- l’hypercoagulabilité ;
- le stress ;
- la sédentarité ;
- l’alimentation déséquilibrée ;
- les troubles cardiaques (type embolies, endocardite, infarctus du myocarde) ;
- le diabète de type 2 ;
- l’obésité abdominale ;
- l’alcool ;
- les drogues, etc.
Comment prévenir les récidives ?
Nous l’avons vu, l’enjeu est d’identifier les différents facteurs de risque pour pouvoir agir directement à la racine. Un traitement peut voir le jour pour soigner certaines pathologies comme le diabète, l’hypertension artérielle ou les troubles cardio-vasculaires à l’origine d’un AIT.
Le neurologue proposera la mise en place de traitements anticoagulants (antiagrégants plaquettaires ou aspirine type Aspégic). Dans certains cas, une intervention chirurgicale est envisagée, sous la forme d’une angioplastie avec pose d’un stent.
Notons que les spécialistes préconisent un accompagnement thérapeutique et psychiatrique pour les personnes en situation de dépendance (tabac, alcool, drogue) ou de dépression sévère.
Enfin, pour agir en prévention ou éviter les récidives, il est essentiel d’adopter un mode de vie sain, basé sur une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. L’enjeu est alors de privilégier une alimentation de saison, de préférence biologique, avec un apport suffisant en nutriments essentiels. Vous pouvez également privilégier les aliments nutritifs comme les légumes, les céréales complètes, les oléagineux, les poissons gras ou les viandes blanches. N’hésitez donc pas à consulter un praticien en naturopathie pour adopter les bons gestes pour votre santé et prévenir les AIT. De plus, la poursuite du traitement prescrit par le neurologue et un suivi régulier restent bien entendu, indispensables pour éviter toute récidive.
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