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Cancer : l’oncologie intégrative, un concept en pleine expansion !

ONCOLOGIE INTEGRATIVE

Apparue aux États-Unis dans les années 1990, la médecine intégrative consiste à renforcer un équilibre de santé globale. Appliquée au traitement de certains cancers, l’oncologie intégrative offre aujourd’hui des résultats encourageants dans de nombreux établissements. Focus sur les bienfaits de ce mode de soin innovant qui bouleverse aujourd’hui l’accompagnement des malades.

Qu’est-ce que la médecine intégrative ?

La santé intégrative se caractérise par le recours à la médecine conventionnelle couplée à des thérapies complémentaires. L’enjeu est de coordonner des pratiques de santé validées, afin d’apporter un accompagnement sur mesure à chaque patient.

La médecine intégrative est mise en place par une équipe multidisciplinaire centrée sur les besoins du malade. Cette approche holistique valorise le bien-être global du patient, en s’attardant sur le lien entre le corps et l’esprit dans le processus de guérison.

La médecine intégrative est surtout une médecine de collaboration entre le médecin et son patient. Elle invite en effet le malade à devenir acteur de sa santé, pour optimiser ses chances de guérison.

La médecine intégrative est un outil agissant aussi bien sur le bien-être physique que psychique du patient. Elle aide à maintenir un équilibre global en favorisant une meilleure gestion des émotions et des douleurs. Il s’agit donc d’un outil préventif, offrant différents bienfaits comme :

  • l’amélioration du système immunitaire ;
  • la diminution des effets secondaires des traitements ;
  • l’amélioration de la santé mentale, physique et émotionnelle ;
  • une prévention contre les risques de récidive.

Quelques exemples d’établissements en France et en Europe

Originaire des États-Unis, la médecine intégrative s’est imposée pour la première fois en France en 2010 à Aix-en-Provence. Depuis 2017, la Maison des Soins de Support des Flandres de Dunkerque est un exemple d’établissement consacré aux soins intégratifs. La France regrouperait aujourd’hui près de 7 centres de soin proposant un Programme Personnalisé d’Accompagnement Thérapeutique.

La santé intégrative séduit aussi un grand nombre d’établissements médicaux à travers l’Europe, comme le Centre de médecine intégrative et complémentaire (CEMIC) du CHUV de Lausanne en Suisse. L’intérêt pour la médecine intégrative augmente aussi outre-Rhin, notamment au sein de la clinique universitaire d’Essen-Mitte. Cet établissement pionnier a même créé un département de naturopathie au sein de la clinique dès 1999.

L’analyse des données épidémiologiques va effectivement dans le sens d’une évolution de la médecine en France et dans le monde. En effet, on assiste à un vieillissement de la population, avec une nette prévalence des maladies chroniques sur les maladies aiguës.

Les patients chroniques réclament désormais une approche holistique multidisciplinaire, dans le respect de leur choix et des particularités de leur maladie. La médecine intégrative montrerait déjà d’excellents résultats, notamment dans le traitement de certains cancers. 

L’oncologie intégrative en France : les bienfaits et les dérives

Un concept en pleine expansion

AFSOS Dr TRAGER Oncologue médical à Senis

L’oncologie est la branche médicale intervenant dans le traitement des cancers. Les cancers du sein, du col de l’utérus ou de la prostate constituent aujourd’hui la deuxième cause de mortalité dans le monde.

Pour combattre ces fléaux, de nombreuses thérapies sont aujourd’hui proposées, comme la chimiothérapie, la radiothérapie, la chirurgie ou l’hormonothérapie. Quel que soit le protocole de soin choisi, le traitement du cancer est connu pour ses effets secondaires particulièrement invalidants pour les malades (douleurs, nausées ou vomissements, dysfonction sexuelle, diarrhées, fatigue, bouffées de chaleur, etc.).

Le cancer induit également un bouleversement psychologique à ne surtout pas négliger. La détresse mentale survient généralement après différentes épreuves, de l’annonce du diagnostic aux effets physiques inévitables et visibles (perte des cheveux, des poils, amaigrissement, etc.). La santé mentale s’inscrit donc au cœur de l’oncologie intégrative, afin de prévenir l’anxiété, les troubles du sommeil ou les risques de dépression.

Les oncologues sont aujourd’hui nombreux à saluer les effets de l’oncologie intégrative pour aider les malades à supporter les traitements. C’est notamment le cas de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), organisme d’oncologie de renom, qui recommande la médecine intégrative pour soutenir les symptômes dus à la maladie et aux traitements.

L’ouverture aux médecines alternatives permettrait de parvenir à une amélioration de la qualité de vie du malade. Elles apporteraient aussi un soutien dans l’amélioration des chances de réussite du traitement.

Selon une étude américaine rendue publique dans le JAMA Oncology, près d’un tiers des malades solliciteraient par eux-mêmes des médecines complémentaires dans l’année suivant leur chimiothérapie. Les approches complémentaires dédiées au bien-être sont variées, comprenant :

  • l’acupuncture ;
  • la sophrologie ;
  • la phytothérapie ;
  • le yoga ;
  • l’aromathérapie ;
  • la réflexologie plantaire ;
  • l’hypnose ;
  • la méditation de pleine conscience  ;
  • la naturopathie ;
  • l’Art-thérapie ;
  • la nutrition.

Médecine complémentaire : comment se prémunir des dérives ?

Ces techniques de soin ne sont pas spécifiques au traitement du cancer. Elles sont vues comme des approches corporelles, visant à aider le malade à réinvestir son corps et à lutter contre l’anxiété. C’est pourquoi ces techniques de soin sont de plus en plus valorisées dans des structures médicales ou dans certaines associations de malades présentes dans les services.

Deux médecines complémentaires trouvent une place particulière dans le milieu médical aujourd’hui. C’est le cas de l’homéopathie et de l’acupuncture, qui permettent de réduire significativement les nausées et les vomissements liés à la chimiothérapie.

Notons toutefois que certaines pratiques ne sont pas compatibles avec un protocole de soin conventionnel. Certaines approches (vitaminothérapie, oligothérapie…) sont donc à manier avec précautions pour ne pas mettre en danger le malade. Rappelons que seule l’équipe soignante est en mesure de vérifier si certains produits peuvent ou non interférer avec un traitement en cours.

Certaines dérives sont d’ailleurs à prendre en compte dans le monde peu réglementé de la santé alternative. Il convient donc d’éviter les pseudo-praticiens dénigrant les traitements conventionnels ou conseillant d’y mettre fin.

Les charlatans sont reconnaissables s’ils promettent des résultats supérieurs aux traitements médicaux mis en place par les médecins. Par ailleurs, il convient de se méfier des personnes ayant recours à un vocabulaire pseudo-scientifique, souhaitant expérimenter une méthode miracle, ou encourageant une rupture avec l’entourage familial ou l’équipe médicale.

N’hésitez pas à vous informer auprès de votre médecin oncologue afin de choisir les médecines alternatives les plus appropriées.

Sources :

https://www.afsos.org/fiche-soin/medecines-douces-therapies-complementaires/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6171034/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24857081/
https://www.centreleonberard.fr/patient-proche/vous-accompagner/therapies-complementaires-au-centre-leon-berard
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1878973021001742

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