Les fleurs de cannabis disposent d’une chimie complexe, avec des molécules particulières comme le THC et le CBD. Si certaines études évoquent leurs effets thérapeutiques, les chercheurs s’intéressent aujourd’hui à d’autres composants de la plante. C’est le cas du CBG (ou cannabigerol) et ses effets prometteurs sur le traitement de maladies dégénératives et de certains cancers.
Connu sous le nom de cannabigerol, le CBG est une molécule naturelle obtenue à partir du chanvre. Présent en faible concentration (moins de 1 %), la molécule de CBG est donc un cannabinoïde dit “mineur”.
Le CBG est isolé pour la première fois dans les années 60 par les chercheurs israéliens Yechiel Gaoni et Raphael Mechoulam. C’est toutefois dans les années 70 qu’une découverte majeure est faite sur la molécule. Il serait le principe actif le plus important dans la composition de la plante de cannabis. Les chercheurs la renommeront “cellule souche cannabinoïde ». En effet, le CBG apparaît alors comme le précurseur chimique majeur des autres cannabinoïdes.
Considéré comme la molécule mère, le CBG est donc responsable de la production des autres cannabinoïdes. C’est effectivement sa forme acide (CBGA) qui permet la synthèse de plus de 60 autres cannabinoïdes, dont les CBDA, les CBCA et la THCA. Notons que c’est dans la phase de floraison des fleurs que sa teneur est la plus importante.
À l’instar du cannabidiol (CBD), le CBG ne présente aucun effet psychotrope. Contrairement au THC (tétrahydrocannabinol) psychoactif, il ne provoque effectivement aucune modification de conscience chez les consommateurs. C’est pourquoi il est aujourd’hui autorisé dans certains pays à côté d’autres phyto-cannabinoïdes comme le CBD ou le CBDA, par exemple.
Le CBG est aujourd’hui mis en avant pour ses multiples effets thérapeutiques. Selon certaines études, ses effets sont plus importants que les autres composants du cannabis.
Face à la rareté de la molécule dans la plante, les chercheurs souhaiteraient, grâce à une manipulation génétique, accroître les rendements en CBG.
Quelle action du CBG sur l’organisme ?
La composition de la structure chimique du CBG est différente de celle des autres cannabinoïdes. Son action sur l’organisme et sur certaines maladies est aussi très différente. Contrairement au CBD, il présente une bonne affinité avec les récepteurs CB1 et CB2 dans le système endocannabinoïde (SEC) de l’organisme. Il aurait donc une action déterminante dans le maintien du système nerveux central en bonne santé.
Selon une étude menée en 2018, le CBG aurait un puissant effet anti-inflammatoire, antibactérien et antalgique. Si les découvertes n’en sont qu’à leur début, il s’annonce comme un anti-douleur et antidépresseur naturel, aux effets apaisants sur l’organisme.
Quels sont les bienfaits thérapeutiques du CBG ?
Selon une étude menée à l’Université de Naples en 2013, le CBG aurait une action bénéfique sur certaines maladies inflammatoires de l’intestin. Le cannabigerol pourrait, en effet, réduire les marqueurs inflammatoires présents dans le syndrome du côlon irritable ou de la maladie de Crohn, par exemple.
Le CBG aide également à lutter contre la neurodégénérescence en protégeant les cellules cérébrales et en améliorant les déficits moteurs. En agissant comme un antioxydant dans le cerveau, le cannabigerol protège alors notre système nerveux des éléments toxiques.
Grâce à ses propriétés antioxydantes, le CBG aide aussi à prévenir le développement de certains cancers, dont le cancer du côlon. Il pourrait également soigner le glaucome de l’œil, grâce à un effet vasodilatateur et une amélioration de la circulation sanguine.
Consommer du CBG semble utile pour soigner certaines inflammations cutanées. C’est le cas de maladies de peau comme l’eczéma ou le psoriasis.
Enfin, le CBG est particulièrement intéressant pour améliorer l’état mental chez les personnes anorexiques. Il augmente l’appétit des malades et les soutient dans la lutte contre leur trouble alimentaire. Notons que certains tests sur des personnes atteintes de sclérose en plaques montrent le lien entre le CBG et une réduction de l’inflammation.
À l’instar de certains antibiotiques, notons que le CBG semble particulièrement prometteur sur les bactéries à gram positif (dont le fameux staphylococcus).
CBG : juridiction et effets secondaires
Notons qu’il existe malheureusement un vide juridique en France concernant le CBG. Vous pourrez le trouver toutefois sous forme d’huile en synergie ou non avec du CBD dans des boutiques spécialisées.
Le CBG ne présente aucun danger s’il est consommé ponctuellement sur une période courte. Il peut toutefois avoir des effets sur la digestion et la somnolence comme le CBD. Si vous suivez un traitement, il faudra toutefois vérifier qu’il ne présente aucune interaction avec vos médicaments.
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