Prévue pour début 2020 en France, la 5G constitue une avancée technologique majeure. Conçue pour absorber la croissance des données mobiles, la 5G est donc un réseau 10 fois plus performant que la 4G actuelle. La 5G s’annonce alors comme une révolution de la connectivité à travers le monde. Qu’en est-il cependant de son impact sur la santé des usagers ?
Les promesses de la 5G
Aujourd’hui, la 5G se présente comme la 5e génération de notre connectivité mobile. Succédant à la 4G, elle permet ainsi de gérer la croissance du trafic mobile dans le monde. La 5G répond donc aux multiples enjeux de notre société moderne. En effet, les usagers souhaitent accéder à une connexion rapide depuis leur téléphone mobile. Cette volonté s’explique aussi par la multiplication des objets connectés dans notre quotidien.
La 5G valorise alors quatre bénéfices majeurs pour les usagers :
- Elle promet des téléchargements plus rapides et une expérience de navigation beaucoup plus agréable.
- Elle permet également de promouvoir l’industrie 4.0, comprenant la conduite autonome ou la télémédecine.
- La 5G est capable de supporter la multiplication des objets connectés, sans risque de saturation.
- Enfin, la 5G promet un usage plus écologique, avec la volonté de réduire jusqu’à 90 % de la consommation énergétique.
La 5G s’adresse particulièrement aux entreprises, en leur assurant un accroissement de leur productivité. Ainsi, elle se présente comme un avantage concurrentiel majeur et une solution ouverte sur le futur. C’est pourquoi elle est reliée à d’autres concepts modernes comme l’intelligence artificielle ou la domotique.
Les dangers potentiels de la 5G
La 5G est une technologie particulièrement innovante pour les sociétés de demain. Cependant, la généralisation de la 5G interroge sur son impact réel sur notre santé. D’une portée relativement courte, les ondes millimétriques de la 5G nécessitent plus d’antennes-relais. Dans le même temps, des médecins s’interrogent sur le lien entre les ondes électromagnétiques et certains cas de cancers.
Même si elles sont minoritaires, les personnes hyperélectrosensibles suffisent à enrichir le débat. En effet, ces personnes expriment une intolérance aux ondes électromagnétiques. Les symptômes sont aussi variables ; comprenant une fatigue chronique, des migraines ou des brûlures.
En 2019, des lanceurs d’alerte ont diffusé des pétitions pour alerter les autorités sur la nocivité des ondes. C’est le cas du 5G Appeal qui appelait les gouvernements à faire barrage à la 5G dans leur pays. D’autres associations, comme Agir Pour l’Environnement, ont également lancé un recours devant le Conseil d’État.
L’ANSES a réalisé une étude sur les conséquences d’une forte exposition aux champs électromagnétiques. Si les données récoltées sont encore minimes, l’expérimentation concernera deux bandes de fréquences spécifiques dans le cours de l’année 2020. Pour l’OMS et le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer), les ondes électromagnétiques sont considérées comme des cancérogènes « possibles » depuis 2011.
Spécialiste en Santé environnementale, Annie Sasco Médecin épidémiologiste reste également une farouche opposante à l’extension de la 5G. Selon elle, le flou qui entoure les risques sanitaires de la 5G relèverait de conflits d’intérêts. En effet, un organisme comme l’ANFR (Agence Nationale des Fréquences) assure encore que les seuils d’exposition ne seront pas supérieurs après l’arrivée de la 5G.