Glucides, lipides, vitamines… Se nourrir est un processus complexe permettant l’absorption des nutriments essentiels à notre équilibre. Selon la tradition ayurvédique, les associations alimentaires incompatibles engendrent de l’ama, toxine responsable de maladies chroniques. Vous souhaitez connaître les associations alimentaires néfastes pour votre santé ? Nos rédacteurs font le point pour vous sur la question.
Tout ce qu’il faut savoir sur la digestion des aliments
La bouche
La digestion des macronutriments et micronutriments est un processus en différentes étapes. Avant d’atteindre l’estomac, la mastication et la salive ont un impact essentiel sur la digestion de nos aliments. La mastication est un mécanisme naturel qui consiste à couper finement les aliments absorbés.
Lors de la mastication, un message est transmis à notre cerveau par l’intermédiaire de l’histamine. Ce neurotransmetteur permet notamment d’augmenter la sensation de satiété. Une bonne mastication est aussi essentielle pour améliorer notre digestion et réguler notre appétit.
La bouche produit également de la salive ayant pour fonction d’humidifier les aliments grâce à l’amylase salivaire. Cette enzyme va servir notamment à broyer les molécules d’amidons présents dans les féculents. L’action de la salive et de la mastication parviennent à un mélange appelé bol alimentaire. Notons que c’est aussi dans la bouche que se fait l’assimilation de la vitamine C.
L’œsophage
Le bol alimentaire passe ensuite par l’œsophage qui correspond à la partie haute du système digestif. Cet organe se caractérise par une couche musculaire de forme circulaire et longitudinale. Les contractions des muscles de l’œsophage permettent de faciliter la descente des aliments vers notre estomac.
L’estomac
L’estomac est un organe complexe où se déroulent différentes réactions chimiques. Ces réactions sont aussi nécessaires dans l’assimilation des nutriments.
Lorsque le bol alimentaire franchit l’estomac, les aliments y sont maintenus par l’intermédiaire du sphincter œsophagien. En effet, le sphincter œsophagien est un organe qui se dilate seulement pour laisser passer le bol alimentaire dans l’estomac.
L’estomac est un organe constitué de muscles qui exercent une digestion mécanique et chimique essentielle à la digestion. En effet, celui-ci va sécréter des sucs digestifs présentant une fonction spécifique. C’est le cas notamment de :
- L’acide chlorhydrique : ce liquide acide permet de baisser le pH dans l’estomac (entre 1 et 3). Cet acide est aussi déterminant dans la destruction de bactéries potentiellement présentes dans nos aliments. C’est enfin lui qui a la mission de dégrader les protéines ingérées.
- Le mucus : le mucus permet de protéger l’estomac lui-même de l’acide vu précédemment. Un mucus défaillant est aussi responsable de maladies type ulcère à l’estomac.
- La gastrine : il s’agit d’une hormone capable de produire l’acide gastrique.
- La pepsinogène : cette enzyme devient active dans l’estomac dès que celui-ci est acide. Elle permet en effet de découper les protéines en mini-protéines appelées peptides.
- La lipase gastrique : cette enzyme permet surtout de transformer les triglycérides en éléments appelés acides gras.
- Le facteur intrinsèque : il s’agit ici d’une protéine indispensable à l’absorption de la vitamine B12.
Notons que c’est dans l’estomac que commence la digestion des lipides et des protéines sous une action à la fois mécanique et chimique. Après l’estomac, le bol alimentaire prend alors de nom de chyme. Celui-ci ira dans le duodénum avant de se présenter dans l’intestin.
L’intestin grêle
L’intestin grêle est l’espace de l’absorption des nutriments au cours de la digestion. D’une longueur de 7 mètres en moyenne, l’intestin grêle se caractérise par une succession de plis nommés anses et valvules conniventes. Certaines enzymes, dont la lactase, s’y logent afin de digérer certains sucres.
Le côlon
Le côlon permet de récupérer l’eau et d’absorber certains derniers nutriments. À cette étape, l’enjeu est d’éliminer les résidus non assimilés par l’organisme. Des bactéries appelées flore intestinale vont jouer à cette étape un rôle déterminant. Plus la flore intestinale est de qualité, plus l’assimilation des minéraux dans l’organisme augmente.
Pourquoi faut-il éviter certaines associations alimentaires ?
Le premier conseil à retenir est de faire simple. Plus votre repas sera simple, plus il sera facile à votre estomac de le digérer, ce qui fera économiser de l’énergie à votre organisme.
Vous comprenez donc aisément que plus le repas sera complexe, plus il sera fastidieux à digérer. Or, une digestion retardée engendre des conséquences qu’il ne faut pas négliger.
En effet, les aliments présentent tous un temps de digestion différent. Consommer deux aliments avec des temps de digestion variables est aussi à l’origine de troubles intestinaux (ballonnements, gaz, intolérance alimentaire, diarrhées, etc.), de fatigue et de stress.
Les associations alimentaires incompatibles
Certaines règles sont à respecter pour renforcer notre système immunitaire. Voici donc quelques exemples d’associations alimentaires qui ne sont pas compatibles :
Banane et lait
Certaines habitudes alimentaires courantes sont à exclure, comme le combo banane et lait, qui provoque des maladies type congestion ORL, des allergies ou des éruptions cutanées. Si toutefois vous aimez consommer des milk-shakes à la banane, ajoutez une pincée de poudre de cannelle ou de muscade pour favoriser la digestion.
Les laitages doivent être consommés seuls. Choisissez de préférence du lait de brebis ou du lait de chèvre, moins riche en hormones de croissance.
Eau et aliments sucrés
D’après une étude publiée dans la revue Clinical Nutrition ESPE, des chercheurs surinamiens ont révélé que boire pendant que l’on mange des aliments sucrés augmente le taux de sucre dans le sang (la glycémie). L’eau permet en effet à l’organisme d’absorber plus facilement le glucose. Selon les chercheurs, il est donc préférable de boire avant ou après le repas afin de réduire au maximum les effets du sucre sur notre corps.
Fruits après le repas
Les légumes crus et cuits ont l’avantage de se marier avec tous les aliments. Toutefois, les fruits doivent être pris en dehors des repas et les desserts sucrés seulement entre 16 et 18h. En effet, les fruits sont digérés plus rapidement que les graisses ou les protéines.
Les fruits sucrés (banane, fraise…) ne doivent jamais être mélangés avec les fruits acides (kiwi, orange…). Par exemple, il est préférable de consommer le melon seul, car sa digestion est très rapide.
Les féculents sont à éviter le soir et les légumes doivent représenter une portion équivalente à la moitié de l’assiette.
Enfin, la consommation d’aliments transformés et industriels est aussi vivement déconseillée.
Les meilleures associations alimentaires
Les aliments peuvent se diviser en plusieurs catégories, voici donc un modèle de combinaisons alimentaires :

Les protéines fortes
Elles regroupent l’ensemble des protéines animales, comme le fromage à pâte cuite, le poisson, les œufs, la viande, les fruits de mer ou la volaille.
Les protéines faibles
Il s’agit ici des protéines végétales, comme le soja, les légumineuses, les oléagineux, le fromage frais, les algues ou les champignons.
Les amidons forts
Les céréales comme le pain, le sarrasin, l’orge ou le riz font partie de la catégorie des amidons forts.
Les amidons faibles
Ils intègrent différents aliments comme les farineux (pomme de terre, patate douce), les flocons de céréales, le potiron ou la châtaigne, par exemple.
Les farineux forts
Ils incluent pâtes, pain, riz complet, avoine, orge, blé, semoule, maïs, seigle et épeautre par exemple.
Pour parvenir à une bonne synergie des nutriments, certaines combinaisons doivent s’appliquer de la manière suivante :
- Protéines fortes + légumes (poisson et chou-fleur vapeur) ;
- Farineux fort + légumes (spaghetti à la courgette) ;
- Légumineuse + légumes (lentilles aux carottes) .
Le plus important est de manger varié et équilibré, il faudrait donc éviter les excès (à savoir garder un certain équilibre dans les proportions à ingérer) et aussi éviter de se lancer dans un régime monodiète souvent source de carences alimentaires.
N’hésitez pas à faire appel à un diététicien ou un nutritionniste pour définir les associations alimentaires les plus adaptées à vos besoins en cas de troubles digestifs.
Sources :
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/healthy-diet
https://www.synergiealimentaire.com/bonnes-combinaisons-alimentaires/