Consommé en excès, le lait de vache est potentiellement nocif pour l’organisme humain. Issu des femelles camélidés, le lait de chamelle se démarque par sa richesse en protéines à potentiel antimicrobien. Focus sur les vertus thérapeutiques du lait de chamelle pour passer un hiver en pleine santé.
Que contient le lait de chamelle ?
Riche en bons nutriments, le lait de chamelle s’inscrit depuis des siècles dans l’alimentation des tribus nomades et des bergers bédouins. Rien d’étonnant à ce que ce lait soit préconisé dans certains pays pour répondre à la malnutrition des nourrissons en substitut du lait maternel.
Contrairement au lait de vache ou de chèvre, le lait de chamelle détient peu d’acide gras à chaîne courte. En revanche, sa valeur réside dans sa concentration en acide linoléique sous l’aspect d’acides gras polyinsaturés.
Le lait de chamelle se démarque également par sa teneur en vitamine C et en sel minéraux permettant de réguler l’immunoglobuline. Notons que sa teneur en vitamine C est trois fois supérieure à celle contenue dans le lait de vache.
À ce jour, le lait de chamelle reste un remède contre bon nombre d’infections. On le préconise pour traiter un grand nombre de pathologies courantes comme :
- le diabète sucré ;
- les troubles respiratoires ;
- les affections hépatiques ;
- les diarrhées chez l’enfant ;
- les troubles nerveux ;
- la fatigue ;
- les calculs biliaires ;
- les ulcères gastriques.
Grâce à sa richesse en acide linoléique et acides gras insaturés, le lait de chamelle est aussi idéal pour prévenir les maladies du cerveau et du cœur. Ce lait est accessible aujourd’hui dans certains commerces sous forme de préparation de poudre lyophilisée.
On peut donc le consommer en alternative au lait de vache dans les préparations culinaires (fromage, pâte à crêpe, sauce, etc.). Son goût peut varier en fonction de sa provenance géographique.
Le lait de chamelle récolté en Amérique a, en effet, un goût plus sucré que le lait recueilli en Afrique connu pour sa saveur fumée.
Voici la composition pour une tasse de lait de chamelle
La composition d’une tasse de lait de chamelle se démarque par ses bénéfices sur la santé. Il contient, en effet, les valeurs suivantes :
- calories : 50 ;
- protéines : 3 g ;
- matières grasses : 3 g ;
- glucides : 5 g ;
- thiamine : 29 % de la valeur quotidienne ;
- riboflavine : 8 % de la valeur quotidienne ;
- calcium : 16 % de la valeur quotidienne ;
- potassium : 6 % de la valeur quotidienne ;
- phosphore : 6% de la valeur quotidienne ;
- vitamine C : 5% de la valeur quotidienne.
L’avantage du lait de chamelle est d’être particulièrement pauvre en lactose (connue comme une source d’intolérance au lait de vache chez de nombreux individus) et cholestérol. Il contient aussi plus de potassium, magnésium, fer, cuivre, sodium, manganèse et zinc que le lait de vache.
Une bonne alternative au lait de vache et/ou aux laits végétaux
Aujourd’hui, de plus en plus de personnes souffrent d’intolérance au lactose en lien avec une carence en lactase. Or, la lactase est l’enzyme qui permet de digérer le sucre du lait.
Grâce à sa teneur faible en lactose, le lait de chamelle est donc beaucoup plus digeste que les autres laits d’origine animale ou les laits végétaux. Il ne contient pas bétâ-lactoglobuline, ni de bêta-caséine, raison pour laquelle il provoque moins d’allergies alimentaires que le lait de vache. Ce lait est aussi reconnu pour ses propriétés antidiarrhéiques majeures (notamment chez les enfants touchés par le rotavirus).
Les autres bienfaits du lait de chamelle
Prévention du diabète de type 2
Riche en zinc, le lait de chamelle engendre une meilleure résistance à l’insuline. Les spécialistes le conseillent donc pour les personnes atteintes de diabète de type 1 et 2 pour améliorer le contrôle de leur glycémie.
En effet, le lait de chamelle détient des protéines semblables à l’insuline, expliquant son activité antidiabétique.
Selon une étude comparative menée sur des malades lors d’une glycémie à jeun, la consommation journalière de lait de chamelle engendre chez une majorité de patients une baisse du taux de sucre et d’insuline. Notons que la consommation de lait de chamelle s’ajoute à d’autres protocoles comme un régime, un traitement contre l’insuline ou une activité physique régulière.
Renforcement des défenses immunitaires
Grâce à sa teneur en immunoglobuline A et G, le lait de chamelle est donc efficace pour lutter contre différents éléments pathogènes (comme les virus, les toxines et les bactéries). La lactoferrine et les immunoglobulines sont des protéines qui confèrent au lait ses vertus immunostimulantes. En effet, la lactoferrine possède des propriétés antifongiques, anti-inflammatoires, antioxydantes et antibactériennes.
La lactoferrine a le pouvoir de lutter contre la croissance de nombreuses infections comme :
- l’E. Coli ;
- K. pneumoniae ;
- H pylori ;
- S aureus ;
- C albican.
Au-delà de la lactoferrine, ses vertus thérapeutiques sont dues à sa teneur en albumine, caséine, lactoperoxydase et lysozyme.
Vertus cosmétiques
Si on connaissait le lait d’ânesse, le lait de chamelle n’est donc pas en reste pour prendre soin de notre peau. Riche en vitamine C, il est reconnu pour sa teneur en antioxydants, idéal pour protéger la peau des effets du soleil. Sa teneur en vitamines B, A, C permet de nourrir la peau en profondeur et d’améliorer son élasticité. Grâce à sa teneur en hydroacides, il vient atténuer les effets du vieillissement.
Quelques inconvénients
Parmi ses inconvénients, le lait de chamelle est plus coûteux que le lait de vache, notamment à cause d’une offre moins abondante que pour les bovins. Le lait de chamelle est aussi davantage sujet aux intoxications alimentaires s’il est consommé cru. Ce risque est donc particulièrement important chez les femmes enceintes, les personnes dont les défenses immunitaires sont faibles ou chez les enfants.
Comme toutes les tendances alimentaires, le lait de chamelle est aussi confronté à des problèmes éthiques. Certains pays comme les États-Unis n’hésitent pas à implanter des fermes industrielles pour accroître la production. Soyez donc vigilant sur la traçabilité du produit.
Sources :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5626114/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4338669/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5669503/