La crise sanitaire de 2020 a particulièrement impacté la santé mentale des individus à travers le monde. Peur de la maladie, promiscuité, manque d’activité, déconnexion sociale… les mesures prises par les gouvernements pour enrayer l’épidémie entrainent aujourd’hui des répercussions psychologiques importantes.
La santé mentale menacée ?
Suite au confinement généralisé de mars dernier, l’agence de sécurité sanitaire SPF a instauré un suivi des personnes souffrant d’anxiété relative à la pandémie du Covid-19.
Selon l’institut de sondage BVA, plus de 26.7 % des Français indiquaient un taux de stress critique. Ce chiffre est deux fois supérieur aux données rapportées lors d’un contexte sanitaire normal. Les régions les plus touchées, comme la Bourgogne-Franche Comté, l’Ile-de-France ou le Grand Est affichaient un taux de stress supérieur à 30 %.
La décision d’un reconfinement en octobre dernier laisse craindre une usure psychologique majeure au sein de la population mondiale. Par ailleurs, la SPF observait en octobre un rebond de 5 points des états dépressifs. Ce résultat est l’effet direct des premières mesures relatives au couvre-feu.
Selon les chercheurs de la SPF, les personnes les plus à risque sont les familles monoparentales, particulièrement les femmes en situation d’isolement et de précarité. Par ailleurs, les personnes atteintes du Covid-19 ou ayant un proche malade montreraient aussi des formes de détresse psychique plus importantes.
Une récente étude chinoise évoque un stress plus fort chez les individus ayant entre 18 et 30 ans. Selon les spécialistes, ces données s’expliquent par une connexion accrue des jeunes aux réseaux sociaux et à l’information en continu.
La hausse de l’anxiété est principalement due à l’impact social et économique de la pandémie sur les populations mondiales. Par ailleurs, l’agence nationale de sécurité du médicament note une hausse significative de 1,1 million de consommateurs d’anxiolytiques lors du premier semestre 2020 en France.
Quelles sont les solutions pour éviter les troubles ?
Différentes solutions sont à notre portée pour limiter la détresse psychique en période de crise sanitaire. L’enjeu est d’abord de préserver un lien social avec ses proches pour éviter le sentiment de solitude.
De la même manière, des psychanalystes comme Christophe André encouragent chacun à ne pas refouler ses émotions négatives. Le confinement induit en effet un grand nombre de tumultes (peur, frustration, ennui…) qu’il convient d’accueillir sans les juger. Selon Florence Servan Schreiber, écrire son ressenti face à la crise est déjà un chemin tracé vers la guérison.
Notons que les rituels en période de confinement sont aussi salutaires pour atténuer les troubles anxieux généralisés. Il s’agit par exemple d’instaurer des horaires de réveil, de prière, de marche ou de méditation.
Par ailleurs, la lutte contre le stress implique également de privilégier une bonne hygiène de vie au quotidien. Pratiquer une activité sportive régulière, avoir une exposition suffisante à la lumière et une bonne alimentation constituera les bases de votre santé mentale et physique. Toutefois, nous conseillons l’aide d’un professionnel de santé pour limiter les cas de dépression en lien avec l’arrivée de l’hiver et le confinement.
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