La générosité se caractérise par la volonté de prendre soin de l’autre sans préoccupation d’intérêt personnel. Focus sur les dernières recherches en cours sur le lien fondamental entre le bonheur et faire un don par générosité.
Être généreux consiste à exprimer sa compassion à travers une cause qui nous est chère. Si la générosité prend plusieurs visages, elle détermine avant tout les liens vertueux qui nous unissent aux autres.
La générosité dans nos sociétés peut prendre une diversité de formes. Un acte généreux peut consister à donner de son temps, un service, de l’argent, des biens à celui qui est dans le besoin.
Rien qu’en France, la philanthropie des Français s’exprime à plus de 8,5 milliards d’euros par an, venant de particuliers ou d’entreprises.
Pour les particuliers, le don moyen est estimé à 560 € par an, avec près de 4,9 millions de foyers fiscaux donateurs. Sur un total de 5 milliards d’euros, 745 millions d’euros sont des dons non déclarés. On voit également chez les Français différents types de donation (dons aux cultes, dons en nature, collecte numérique, etc.).
Les entreprises représentent plus de 3,5 milliards de dons par an (comprenant des dons, des legs, des assurances vie). Le mécénat non déclaré intègre quant à lui près de 1,350 milliard d’euros.
Faire un don pour être heureux ?
Selon plusieurs études, un comportement généreux aurait des effets positifs sur notre bien-être global. En plus d’aider les autres, faire un don aurait un impact durable sur notre santé mentale et émotionnelle.
Les études menées par le Docteur Elizabeth Dunn sont formelles. Plus une personne est altruiste, plus son taux de stress et sa pression artérielle sont bas. D’autres recherches évoquent également un lien entre faire un don et l’apparition d’effets positifs sur la santé physique (avec une diminution des maladies cardio-vasculaires notable).
Le neuro-économiste Philippe N. Tobler révèle aussi un lien entre altruisme et bonheur dans le cerveau. Pour cette étude, le chercheur a utilisé l’imagerie par résonance magnétique (IRM) afin d’étudier les mécanismes cérébraux en lien avec un comportement généreux. La générosité participe au renforcement du lien social, qui participe lui-même à nous rendre heureux.
L’empathie implique d’ailleurs une baisse de différentes maladies comme la fatigue, la dépression ou l’anxiété. Faire un don (ou projeter d’en faire un) aurait un impact immédiat sur notre cerveau en travaillant sur la sphère du bonheur.
Des recherches menées par Sara Konrath tendent également dans ce sens. Elles révèlent que fournir un soutien social participe au bien-être grâce à une diminution du sentiment de solitude.
Selon les recherches en cours, ce lien entre santé et générosité pourrait être en partie causée par un mécanisme hormonal. En effet, faire du bien à l’autre sans retour déclencherait une libération de l’hormone du bonheur (ocytocine).
Une autre étude de l’Université de Buffalo évoque un impact positif de la générosité sur l’allongement de l’espérance de vie. En effet, avoir une attitude positive envers les autres pourrait exclure les facteurs de stress responsables d’une mort prématurée.
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