En septembre dernier, un communiqué de presse provenant du siège de l’OMS à Brazzaville incite l’Afrique à poursuivre ses essais cliniques pour lutter contre l’épidémie du nouveau Coronavirus. L’originalité ? Ces essais cliniques valorisent une méthode souvent reléguée au second plan dans nos sociétés occidentales : la phytothérapie.
Covid-19 : les médecines naturelles réhabilitées ?
Le 19 septembre 2020, l’OMS Afrique a encouragé le continent à poursuivre ses recherches sur un protocole de soin naturel pour lutter contre le Covid-19. Ses deux partenaires, le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies et la Commission des affaires sociales de l’Union africaine ont aussitôt relayé l’information des experts de l’OMS à l’échelle internationale.
« Si un produit de médecine traditionnelle s’avère sûr, efficace et de qualité assurée, l’OMS recommandera une fabrication locale à grande échelle et rapide », a précisé Prosper Tumusiime, directeur du département Couverture sanitaire universelle et parcours de vie au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.
En effet, des essais cliniques de phase III cherchent à démontrer la fiabilité d’un produit médical relevant des médecines traditionnelles. « Nos gouvernements (africains) se sont engagés en 2000 à traiter les remèdes traditionnels comme les autres médicaments en les soumettant à des essais », avait alors déclaré en mai la responsable régionale de l’OMS, le Dr Matshidiso Moeti. Les plantes médicinales sont donc soumises à des essais rigoureux au même titre que n’importe quelle autre molécule chimique.
Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, Madagascar se démarque en exportant un breuvage à l’Artemisia dans différents pays africains. Selon le président Andru Rajoelina, cet antipaludique pourrait avoir une efficacité notable dans le traitement du nouveau coronavirus.
Artemisia : les dessous d’un antipaludique
Également connue sous le nom d’armoise naturelle, l’Artemisia Annua est une plante particulièrement riche en flavonoïdes. Depuis 30 ans, le rôle de l’Artemisia pour lutter contre le paludisme n’est plus à démontrer pour les populations locales. On la préconise également dans le traitement d’autres pathologies lourdes comme la malaria, la leucémie ou le Bilharzioze. Le Bilharzioze est une maladie virale provoquée par un ver. Elle présente des symptômes aussi variés que la diarrhée, la toux ou des lésions du système nerveux central.
Idéal pour booster le système immunitaire, l’Artemisia permet également de réduire les symptômes ORL. Ces derniers accompagnent généralement les allergies saisonnières (toux, rhume, maux de tête et fièvre). Si les conclusions de l’étude l’attestent, l’Artemisia pourrait ainsi constituer une réponse prometteuse face à l’épidémie mondiale du Covid-19.
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