L’endométriose est une maladie gynécologique qui touche environ 1 femme sur 10 ! Longtemps passée sous silence, cette maladie chronique est à la fois handicapante et douloureuse pour les femmes.
Alors, comment y faire face ? Voici les signes qui doivent vous inquiéter et vous amener à consulter.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. De façon mécanique, il s’épaissit en vue d’une possible grossesse et, s’il n’y a pas de grossesse, eh bien il se désagrège et il saigne. Il s’agit des règles.
Chez une femme atteinte d’endométriose, ces cellules vont anormalement remonter et migrer par les trompes.
Elles se développent alors hors de l’utérus, provoquant des lésions et des kystes ovariens sur les organes génitaux et le péritoine. Plus rarement sur l’appareil urinaire, digestif et pulmonaire.
Quand dois-je m’inquiéter ?
La maladie est complexe car elle ne se développe pas de la même façon d’une femme à l’autre.
Pour autant, les deux premiers signaux les plus importants, et ceux-ci doivent vous inciter à consulter, sont des règles douloureuses et des rapports sexuels tout aussi pénibles.
Si vous avez des règles douloureuses, que vous êtes obligée de rester à la maison sous analgésiques, c’est un premier signe d’alerte !
En effet, la fréquence des douleurs ne pourra que s’intensifier et finira par être permanente. Même chose pour les relations sexuelles, la douleur est, en général, très importante à la pénétration. Et, très vite, tout rapport sexuel deviendra même impossible.
D’autres symptômes peuvent apparaître si le diagnostic n’est pas posé à ce stade : menstruations abondantes et prolongées (ménorragie), saignement de l’utérus (ménométrorragie) et si la vessie est touchée, vous pourriez aussi ressentir des douleurs similaires à celles provoquées par une cystite.
Prudence également, les symptômes peuvent être plus discrets si vous prenez la pilule car celle-ci atténue ou masque la douleur.
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Ceci n’explique pas cela, mais l’endométriose est, depuis toujours, largement sous-diagnostiquée. En moyenne, nous aurions entre 7 et 9 ans de retard.
La conséquence est terrible : l’infertilité de nombreuses femmes souffrant de cette maladie.
Comment faire face à l’endométriose ?
A ce jour, aucun traitement ne permet de guérir de l’endométriose. Pour autant, l’hormonothérapie et la chirurgie peuvent vous permettre de stopper l’évolution de la maladie.
Comme l’endométriose est une maladie hormono-dépendante, la plupart des médecins considère que la bonne solution est de priver l’organisme de l’hormone qui nourrit les cellules, l’œstrogène.
Ainsi, ils préconisent de donner aux femmes souffrantes, la pilule en continu. Parfois, cela ne suffit pas, alors ils prescrivent aussi une cure de ménopause artificielle afin de stopper les règles.
Enfin, si ces traitements ne fonctionnent pas, la solution peut aussi être chirurgicale. Concrètement, l’opération s’effectue par le nombril et il s’agit de détruire, grâce à un laser, la totalité des lésions liées à la maladie. L’opération dure de deux à quatre heures et nécessite une hospitalisation de quelques jours.
Il est à noter que le risque de récidive, malgré l’opération, est important. Le chiffre de 10 % par an est avancé. Autrement dit, au bout de 10 ans, 100 % des femmes opérées auront récidivé.
C’est pourquoi l’opération n’est souvent pas prescrite en cas d’endométriose légère, on la réserve aux femmes attentes d’une forme sévère de la maladie.
Même si cette maladie chronique diminue, puis disparaît avec la ménopause, une fois encore, on le voit, il est absolument nécessaire de se faire diagnostiquer le plus tôt possible, ne serait-ce que pour éviter de souffrir inutilement pendant de nombreuses années.
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