Les récents scandales sanitaires autour de la contraception chimique ont laissé place à de nouvelles interrogations quant au bien-fondé de cette méthode. Par conséquent, de plus en plus de femmes ont fait le choix de revenir à une contraception naturelle pour prendre soin de leur santé.
Méthode Ogino, retrait ou symptothermie moderne… c’était sans compter sur une diversité de méthodes naturelles aux intentions variables plus ou moins prometteuses !
L’intérêt pour la contraception naturelle
Symbole de la libération des femmes au siècle dernier, la pilule contraceptive divise un nombre croissant de femmes, au point d’envisager un autre modèle de contraception.
Bien que son efficacité ne soit pas mise en doute, ses effets secondaires inquiètent pour devenir un vrai sujet de controverse ces dernières années.
Il faut dire que le scandale des pilules 3ème et 4ème générations a largement contribué à amplifier le phénomène. Si bon nombre de femmes ne relèvent aucun symptôme, d’autres commencent à faire le lien entre la pilule miraculeuse et certains effets particulièrement néfastes.
Si l’on se réfère à un grand nombre de témoignages, la liste des désagréments n’en finit pas de s’allonger : spasmes abdominaux, libido en berne, migraines et prise de poids jusqu’aux plus inquiétantes dépressions ou risques d’AVC.
A ces faits alarmants s’ajoute un manque de communication avec les médecins gynécologues.
Pour certaines patientes, les effets secondaires de la pilule restent un sujet tabou trop souvent remis en question.
Pour preuve, la justice qui classait en 2017 le scandale des pilules sans suite, faute d’avoir pu prouver un lien de cause à effet.
Depuis cet événement, d’autres moyens contraceptifs ont aussi été montrés du doigt. C’est le cas notamment des implants contraceptifs Bayer, aussi impliqués dans des effets secondaires importants. Placés par voie naturelle dans chaque trompe, certaines femmes rapportent, en effet, des troubles digestifs sévères, couplés à de fortes douleurs musculaires et des dépressions importantes.
Les différentes méthodes de contraception naturelle
Même si certains de ces médicaments sont actuellement sous surveillance renforcée, de plus en plus de femmes délaissent la chimie au profit de moyens de contraception plus naturels.
Outre la contraception par préservatif, d’autres approches sont depuis longtemps sollicitées comme alternatives à la pilule.
Également appelée méthode du calendrier, la méthode Ogino doit son nom au chirurgien et gynécologue Japonais Kyusaku Ogino. Cette méthode contraceptive naturelle consiste à privilégier une abstinence totale pendant la période pré-ovulatoire des femmes. Le cycle est variable d’une femme à une autre, ce qui nécessite de connaître avec précision sa période de fertilité.
Autre méthode de contraception naturelle discutée, la méthode du retrait a longtemps été utilisée pour maîtriser la fécondité. Cette technique implique entièrement l’homme dans le contrôle de son éjaculation. Peu aisée dans sa pratique, elle consiste à se retirer avant qu’il puisse y avoir un risque de fécondation.
D’autres femmes ont pu intégrer la méthode de la température au cours de leur sexualité. Cette pratique consiste à mesurer sa température quotidiennement afin de définir sa période d’ovulation. En effet, une femme féconde aura tendance à voir sa température corporelle légèrement augmenter par rapport au reste de son cycle.
Jugée peu fiable par beaucoup de femmes, certaines se sont essayées à une autre méthode théorisée par un couple de médecins australiens John et Evely Billings. La méthode de contraception naturelle Billings consiste, pour la femme, à observer quotidiennement la consistance de sa glaire cervicale. En fonction de son apparence, celle-ci sera plus ou moins poreuse et constituera une barrière naturelle aux spermatozoïdes.
La symptothermie, une nouvelle approche de la contraception naturelle
Bien qu’intéressantes, toutes ces pratiques ont pu se révéler fragiles, nécessitant aussi pour certaines femmes une vigilance de chaque instant.
Beaucoup plus maîtrisée, la symptothermie moderne consiste à l’observation journalière des signes de sa fertilité.
Cette approche contraceptive écologique et naturelle va combiner plusieurs techniques, à savoir une prise de température le matin, une observation de la glaire cervicale et de la position du col de l’utérus.
La symptothermie induit une reconnexion totale de la femme avec son corps et son ressenti.
Seules quelques minutes d’observation par jour vont pouvoir permettre de reconnaître avec précision une période de fertilité.
Pour autant, on estime qu’un apprentissage complet de la méthode sera conseillé sur une période de 3 cycles environ. Les femmes sauront avec précision quand elles doivent se protéger et pourront profiter pleinement de leur période d’infertilité post-ovulatoire.
Il existe aujourd’hui un certain nombre d’outils à leur disposition pour se former aux subtilités de leur cycle d’ovulation. Notons qu’il est tout à fait possible de se faire accompagner par des formatrices sympto-compétentes et qualifiées.
Applications mobiles symptothermiques
Plusieurs applications dédiées à la méthode ont aussi vu le jour. Les plus fiables, ayant réussi les tests à l’issu d’une étude comparative menée par la fondation SymptoTherm, sont :
– Sympto Plus,
– myNFP.
La symptothermie est une méthode de contraception naturelle efficace qui a l’avantage d’impliquer les deux partenaires dans la contraception.
Pour autant, la symptothermie reste aussi une méthode exigeante qui demande une attention particulière.
Bon nombre de femmes souhaitent adopter une contraception naturelle, respectueuse de leur sexualité et de leur santé. Même si certaines méthodes anciennes ont montré leur limite, la symptothermie moderne s’apparente comme une technique naturelle fiable idéale pour comprendre enfin les subtilités de son cycle.
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