Utilisée en médecine traditionnelle depuis au moins 400 ans par les Indiens des plaines d’Amérique du Nord, l’échinacée est devenue aujourd’hui l’une des plantes les plus réputées pour renforcer le système immunitaire. Son efficacité a fait ses preuves à travers les siècles et les régions du monde. Il existe 9 espèces différentes, mais seulement 3 d’entre elles sont utilisées à des fins médicinales : l’Echinacea angustifolia, l’Echinacea pallida et la plus connue étant la variété Echinacea Purpurea. Dans ce contexte d’épidémie au coronavirus, voici pourquoi il est intéressant de consommer cette plante à titre préventif.
Historique de l’échinacée pour ses vertus médicinales
L’échinacée pourpre ou Echinacea Purpurea est une plante à fleurs qui appartient à la famille des astéracées. Cette plante originaire d’Amérique du Nord est bien connue des Amérindiens depuis des siècles pour ses vertus médicinales. Dans leur médecine traditionnelle, la plante était utilisée en application locale pour guérir les plaies infectées et les morsures de serpent. Les racines mâchées servaient à soulager la toux, les maux de tête, les maux d’estomac et les infections respiratoires.
Les tribus amérindiennes partageaient leurs connaissances de la plante médicinale avec les colons qui ont fini par adopter, puis répandre ces remèdes. Au début du 20e siècle, les Européens cultivaient et utilisaient aussi l’échinacée comme remède. Les chercheurs étudient depuis les propriétés curatives de l’échinacée, notamment son rôle dans le système de défense immunitaire.
L’Échinacée pour renforcer le système immunitaire
L’échinacée purpurea contient plus d’une centaine de composants actifs, dont :
- des dérivés phénoliques ;
- des flavonoïdes ;
- des huiles essentielles ;
- des polysaccharides, dont l’inuline ;
- des isobutylamides responsables, pour certaines préparations, du goût amer et de la sensation de picotement sur la langue.
C’est la combinaison des principes actifs de cette plante qui en fait une arme redoutable contre les infections virales et bactériennes responsables de troubles respiratoires. L’échinacée va en effet agir sur 2 fronts :
- elle augmente d’une part le nombre de globules blancs et leur capacité à phagocyter (neutraliser) l’agent pathogène (virus ou bactérie) ;
- dans le même temps, elle réduit les symptômes liés à cette même infection.
Cette plante aurait même la capacité de provoquer l’augmentation de la sécrétion cellulaire d’interleukine et d’interféron, deux substances qui empêchent la reproduction des virus.
Dans ce contexte de pandémie au coronavirus, il est donc intéressant de consommer cette plante à titre préventif à l’aide de cures de 5 à 7 jours, à chaque changement de saison par exemple, ou 1 semaine par mois. Cela permettra à long terme d’être plus résistant face aux infections de type ORL.
Comme vous le savez l’ANSES déconseille la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène et celle de l’échinacée ou d’autres plantes susceptibles d’avoir les mêmes effets. Selon l’agence de santé ces compléments alimentaires pourraient perturber la réponse immunitaire face au coronavirus en cas d’infection. En effet, l’inflammation est une réponse naturelle de l’organisme pour se défendre en cas d’infection. Il est apparu récemment que les anti-inflammatoires pourraient finalement être utiles dans certaines manifestations du covid-19. C’est l’avis du Pr italien Sandro Giannini qui a constaté comme de nombreux médecins que l’inflammation générée par le coronavirus en début d’infection, abîme la paroi (l’endothélium) des vaisseaux sanguins. Elle crée ainsi un terrain favorable à la formation de thrombose dans les vaisseaux sanguins pulmonaires. Notons que ces « micro thromboses » sont une des principales causes de mortalité liée au covid-19. La stratégie de traitement est donc à revoir au cas par cas.
À lire aussi >>> Coronavirus : Comment faire face à l’épidémie ?
L’échinacée agit comme un modificateur de terrain en cas d’infection ORL (rhume et toux notamment), mais aussi en cas de bronchite et de grippe. Elle pourrait être d’une grande utilité pour réduire la durée, mais aussi l’intensité des symptômes des affections grippales. Cette capacité a été mainte fois prouvée par des études cliniques.
Notons que l’échinacée peut également être associée à d’autres plantes pour optimiser son efficacité. Cela peut être des plantes antivirales comme le cyprès, le radis noir, le pin sylvestre ou le réglisse.
Attention, l’échinacée étant puissante, la Commission E Allemande et l’ESCOP recommandent de ne pas la consommer de façon prolongée. Le système immunitaire pourrait s’épuiser et devenir tolérant en cas de stimulation prolongée. Elle est contre-indiquée pour les personnes asthmatiques, pour les personnes allergiques aux astéracées et en cas de maladie auto-immune.
Avertissement : L’ensemble des informations mentionnées n’est donné qu’à titre indicatif et ne peut en aucun cas remplacer un avis médical précis pour chaque personne. Veuillez consulter votre pharmacien ou praticien avant tout usage de traitement phytothérapeutique.
Sources :
« Guide des vitamines et des minéraux pour une bonne santé » sélection du Reader’s digest
« 200 plantes qui guérissent » de Carole Minker
« Phytothérapie l’aide par les plantes oligo-éléments, substances minérales et autres thérapies » Walter furer
HUDSON JB. Applications of the phytomedicine Echinacea pupurea (Purple Conefower) in infections diseases. J.Biomed Biotechnol. ; 2012 doi: 10.1155 / 2012/769896
https://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=echinacee_ps
1 commentaire
[…] À lire aussi >>> Les vertus de l’échinacée pour renforcer votre système immunitaire […]